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Le Génosociogramme

Le Génogramme ou l'Arbre Généalogique

Le Génosociogramme
ou l'Arbre Généalogique des Mémoires Familiales

Le Génosociogramme s'appuie sur l'arbre généalogique, mais il est beaucoup plus complet que celui-ci, car en plus des informations administratives et factuelles, il intègre d'autres informations aux composantes plus subjectives:

- contextes des rencontres, mariages, divorces et remariages,

- vécus et déroulement des conceptions, des grossesses, des naissances sans oublier les fausses couches et IVG et des difficultés à procréer ou les stérilités.

- enfants illégitimes, abandonnés, adoptés

- maladies graves, chroniques, allergies, handicap, malformations, symptômes somatiques atypiques ou récurrents dans les générations.

- survenues des décès, par maladies, accidents, vieillesse, suicides et les meurtres ou disparitions

- les déménagements marquants et les vécus d'exil et de déracinements,

- les traumatismes en lien avec des maladies, accidents, catastrophes, des violences, des viols

- alcoolisme, addictions et les troubles psychiatriques

- figures modèles de héros ou au contraire figures de bandit, de lâche.

- les hontes et fautes morales commises

- les "mythes fondateurs"

- etc...

Ces informations sur les vécus subjectifs des membres de la famille et sur les liens affectifs qui les unissent ou les séparent ... sont issues des mémoires et discours familiaux transmis plus ou moins consciemment de générations en générations.

Aussi, comme en négatif photo, les manques, les vides, les silences concernant tels ou tel ancêtres sont tout autant significatifs.

Sigmund Freud avait mis en évidence l'existence d'un inconscient individuel qui agit en profondeur et nous fait subtilement agir.

Un de ses élèves Carl Gustav Jung, qui avait pris ses distances par la suite avec Freud, pour approfondir et théoriser sa propre perception de l'inconscient, a élargi cette notion à celui "d'inconscient collectif" et en a défini un certain contenu universel et symbolique qu'il nomme "archétypes".

Plus récemment, les travaux de J-L Moreno spécifient ce qu'il désigne le "co-conscient". Il démontre surtout qu'il existe divers "co-inconscients", notamment familial, groupal, social.  

Nous savons, grâce aux recherches sur la Communication, que le langage verbal et donc conscient représente seulement 10% de la communication, les 90% restant, étant du langage non verbal échappant, pour une très grande partie, à la conscience.

Pour résumer:

    1) il existerait un inconscient individuel, dont une partie du contenu se constitue via les expériences personnelles de l'individu, et dont une autre partie serait puisée dans un inconscient partagé avec les membres de sa famille et plus largement de son entourage social. 

        2) Ces inconscients de groupes plus élargis seraient eux-mêmes aussi constitués des héritages laissés par les apports successifs de ceux qui faisaient partis de ces familles ou des ces groupes sociaux, avant ceux présents.

           3) Ces inconscients collectifs, co-construits par un mélange de vécus, d'expériences et de croyances des membres présents et passés, puiseraient également une autre partie de leurs contenus dans le réservoir mythique, symbolique, archétypal de l'inconscient universel.

               4) Beaucoup de choses donc se transmettent inconsciemment d'un interlocuteur à un autre, mais aussi de générations en générations, conditionnées par leur inconscient individuel, leurs co-inconscients familiaux/de groupes et l'inconscient archétypal.

Si le mal-être est en lien avec un noeud transgénérationnel,

à  partir de cette problématique présente

et avec de bonnes références sur ces inconscients et la symbologie,

avec un esprit déductif et intuitif,

le génosociogramme, correctement réalisé, 

permet de reconstituer et remonter la chaîne générationnelle inconsciente

jusqu'à/aux ancêtre(s) source et leur histoire non résolue.

 

Exemple:

Un ancêtre aurait été condamné et pendu, faussement accusé d'un crime qu'il n'aurait pas commis, et serait mort alors que son honneur et celui de sa famille n'auraient jamais pu être ''lavés''.

Plusieurs générations après, la famille continue de vivre inconsciemment, ce deuil traumatique, rendu impossible, par différent(e)s:

- manifestations somatiques (mal de gorge chronique, asthme sévère, pneumopathies, problème de thyroïde, cancer de l'œsophage ...)

- troubles psychologiques (phobie des cravates, des serpents car "fins et longs comme une corde", du vide, toc consistant à défaire ou faire des nœuds, à se laver les mains régulièrement pour prouver que l'on a pas, selon l'expression "avoir les mains sales", commis le crime dont l'ancêtre était accusé, etc...)

- troubles du comportements ( conflits sociaux récurrents dont l'origine est un sentiment d'injustice exacerbé, comportements à risques comme le "jeu du foulard", TOC de lavages...)

- troubles d'apprentissages ou cognitifs ( acquisition impossible de la réalisation de nœuds, problèmes de mémorisations puisque la" mémoire" familiale est elle-même problématique...)

- répétitions (suicides par pendaison, accidents plus ou moins grave impliquant d'avoir été suspendu, naissances avec cordon autour du cou, violences conjugales avec étranglements... ),

- tentatives de résolution (beaucoup sont devenus avocats, ou travaillent dans la justice ou au contraire commettent "vraiment" un délit pour justifier le châtiment de l'ancêtre, d'autres sont médecins ORL ou pneumologues et soignent donc les zones anatomiques en jeux lors de la pendaison...).

- symboles, notamment facilement observables dans les noms et choix de prénoms (se marier avec un partenaire dont l'étymologie du nom de famille est issue du métier de bourreau, nommer les enfants par des prénoms dont la signification suggère l'innocence, la pureté ou l'amnistie et la clémence...) et des dates ( mêmes dates de décès ou naissances dans les générations suivantes que celles de l'ancêtre en question...)

- références culturelles/mythes/légendes, par exemple dans cette famille, un ou plusieurs des descendants font la collection de coccinelles, nommée aussi "la bête à Bon Dieu",  symboliquement significative de la tentative inconsciente de "réparation" du trauma familial car selon la légende, au Moyen-Age, une coccinelle s'était posée sur le cou d'un condamné à mort, qui n'avait de cesse de crier son innocence, alors que le bourreau était prêt à lui trancher la gorge; bien qu'elle en était chassé plusieurs fois par le bourreau, la coccinelle sans cesse revenait se poser sur le cou du condamné; le roi y vit un présage divin et gracia le condamné et heureusement qu'il le fit car trois jours plus tard était découvert le véritable meurtrier...)

- etc...

Grâce au Génosociogramme, il est possible

de remonter à la source du noeud transgénérationnel (ancêtre source et son histoire problématique),

de retrouver l'histoire jusqu'alors manquante ou mal racontée dans la mémoire et les discours familiaux,

de prendre conscience des manifestations de cet héritage psychique délétère sur sa propre vie,

de mettre en place des actions réparatrices et libératrices (actes symboliques),

de rectifier les mémoires familiales au plus juste dans l'honneur des ancêtres,

de les transmettre correctement aux générations suivantes,

d'en garder une trace concrète, écrite, un objet transmissible.

Le génogramme, ou ce que l'on nomme couramment l'arbre généalogique, peut remonter sur plusieurs générations.

Il est constitué d'informations administratives (noms et prénoms des ancêtres, date de naissance, de décès, de mariage, lieux de vie, métier et carrière etc...) de toutes informations qui sont connues ou qui ont pu être retrouvées grâces à des recherches généalogiques (consultations d'archives privées et publiques, documents officiels, actes notariés etc...).

L'arbre généalogique permet de reconstituer sous forme schématique, les liens de parentés entre les différents membres des familles et lignées.

Généralement, on remonte jusqu'à la période de la Révolution Française, fin 17ème/début 18ème siècle.

L'arbre généalogique n'a pas vocation à être thérapeutique.

Il est souvent constitué par un généalogiste amateur, intéressé par cette discipline, curieux de ses origines.

Cependant, un arbre généalogique sur trois générations (grand-parents/parents/enfants) avec certains éléments de vie, peut être utilisé en thérapie familiale et même parfois en psychiatrie, pour mettre en évidence les liens et les enjeux entre ces générations.

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